Twins, c'est du genre Krautpop.
Pas de batteur saltimbanque aux cymbales. Une petite boîte surnommée Roland suffit à balancer un rythme en cadence avec nos pulsations cardiaques. Le reste est l'affaire d'un synthétiseur, de distorsions à la guitare et d'accords entêtants. Twins, c'est une déferlante de tubes efficaces où se mêlent une colère confuse et tapageuse avec ce qu'il faut de nostalgie planante pour nous faire tortiller des fesses en état de suspension. En concert, ça « fuzz » dans tout les sens tout en matant ses shoes. Et loin derrière ce mur du son plaintif qui nous agite aisément, on sent bien que cela parle d'amers déboires et d'amour foireux. Twins évoque ainsi la dualité d'un compositeur qui nous offre au gré de ses humeurs un agréable alliage de post-punk désabusé et de mélodies aguicheuses à siffloter peinard sur un nuage noir. ju.nibreh |